Les aventuriers de la malle (20)

dans l’épisode précédent: Le lieutenant Gaillard et l’Escamoteur entrés dans un saloon en apparence abandonné ont eu maille partir avec trois lettres XXL sorties d’un sac de scrabble. Ils doivent leur salut à un L judicieusement pioché… Nous les retrouvons au même endroit.

La deux indésirables furent bottés allégrement ; l’un vola au-dessus des battants, l’autre à travers la vitre.

Après quoi, le pied solitaire disparut dehors en empruntant le pas à John Wayne. Les témoins crurent même entendre cliqueter les éperons.

Lionel apporta un mouchoir au magicien qui se remettait péniblement debout, une main devant son nez en sang.

– On se taille d’ici.

– D’accord, mais pas par cette porte. Elle n’m’aime pas cette porte !

– Je pensais au miroir.

Une probable fenêtre vers un nouveau monde. L’Escamoteur devait reconnaître qu’elle avait de la gueule. La sienne entre autres, à l’état d’ombre fantomatique derrière le rideau de buée. A quoi la glace embrumée faisait-elle écran ? Le lieutenant Gaillard se porta au-devant du mystère, avant de s’y enfoncer, par petits bouts. D’abord une main. C’était comme traverser du plasma. Ses doigts lui revinrent un peu flous mais au complet. Enhardi, il engagea le bras, là non plus sans incidence sur son intégrité physique.

– A la réflexion c’est peut-être pas la meilleure idée, jugea Yann, saisi d’un doute.

– Tu préfères tenir compagnie au o-méga ?

Cercle laid, c’est dangereux de rester ici ! aurait pu ordonner un flic. D’autant que la créature reprenait ses esprits en grognant. Le vent mauvais balaya les dernières tergiversations. Ni une ni deux l’éclaireur prit une profonde inspiration et engouffra la tête entière dans le miroir. Son ami retint son souffle également jusqu’à le voir émerger, une expression déboussolée sur le visage.

– Alors ? Qu’est-ce que t’as vu ?

– Alors j’ai vu une plage !… C’est l’issue.

Le magicien lui emboîta le pas.

10

La mer léchait les rochers à petits coups de langue baveuse. Elle semblait si enjouée et délicate, seulement gare ! Madame pouvait se mettre très vite en pétard, mouillé.

Des sautes d’humeur que Coline avait pu expérimenter plus jeune, dans un autre monde, moins sauvage, à Saint Malo. Une explosion de gerbes écumeuses contre les fortifications jusqu’au bouquet final. La nature déchaînée inspirait les comportements les plus dangereux et toutes les paraphrases adaptées au contexte.

– Y connaissent pas la houle, ces mecs ! avait lancé son père, désignant quelques inconscients qui se croyaient au-dessus des éléments.

Ni ces derniers ne pouvaient l’entendre, ni l’adolescente d’alors comprendre la référence à Audiard. Ce ne fut qu’après visionnage. Ah, que n’aurait-elle donné pour se trouver en ce moment sur un canapé entre ses parents et Lucas devant un bon film ! Les Tontons Flingueurs ou un autre. Plutôt un autre, où jouait Tom Hanks, ce Monsieur Tout le Monde d’Hollywood qui trônait tout en haut de son panthéon personnel. Et sans chemise ni pantalon, ce n’était pas une tenue pour le rencontrer, fut-ce même sur une île déserte.

L’acteur oscarisé avait marqué le cinéma de son empreinte. Son admiratrice en laissait d’autres dans le sable fin, seule au monde. Tout du moins en apparence.

Car depuis ses premiers pas ici, un vent malin secouait les braises d’une vie terrifiante. Différent des embruns qui fouettaient ses joues tannées et la décoiffaient. Non, la jeune femme se représentait plutôt un demiurge sadique muni d’un soufflet.

Comment combattre le feu sous toutes ses formes, sinon par le feu lui-même ? Mais pour ça, encore fallait-il réussir à en allumer un. Novice, notre citadine était prête à s’initier sur le tas. Un gros tas de bois sec de préférence, ça prenait mieux.

Un autre foyer, visible des bateaux et des baignoires au large, pouvait l’abriter du danger sous-jacent tapi dans les recoins de l’île. Si tant est que ses murs minéraux, percés d’étroites ouvertures, n’avaient pas des oreilles et en sus de monstrueuses tentacules.

Restée sur sa faim avec les huîtres, la nouvelle Eve espérait y découvrir un garde-manger. Elle marcha jusqu’à la maisonnette au pied du fanal, une main en feuille de vigne, ignorant si des yeux l’épiaient derrière la fenêtre austère. C’était une petite habitation en pierres, au toit couleur ardoise.

Allez, du courage, se motiva l’exploratrice une fois arrivée devant l’entrée.

Une porte à la peinture verdâtre écaillée, un peu grêlée. Son phare intérieur, palpitant, lui conjurait de la laisser fermée et chercher un autre havre Mais où ? Existait-il un seul endroit sûr autour d’elle ? D’un côté l’insondable forêt avec ses bruissements étranges,  pareils à des messes basses ? De l’autre, la mer azurée, multi risques ?

Elle hésita. Elle voulut d’abord regarder par la fenêtre à croisée. Des cristaux de sable et d’embruns brouillaient les carreaux à moitié fêlés. Tout au mieux devina-t-elle des formes derrière son reflet en surimpression. Son cœur frappait sa poitrine, comme s’il réclamait à sortir. Elle, au contraire, éprouvait quelque appréhension au point d’espérer trouver porte close.

La poignée rouillée tourna toute seule entre ses doigts encore fripés par l’eau saline. La lourde en bois s’ouvrit sans bruit. Ou peut-être que le ressac bruyant contre les rochers avait emporté le grincement.

Coline franchit le palier, son trident serré dans la main droite, prête à aérer le premier ostrogoth qui poserait une paluche sur elle. L’intérieur était déjà bien ventilé. Trop, même. La réfugiée frissonna au souffle descendu des entrailles du phare; propre à moucher les chandelles, mais pas les nez humides. Elle essuya le sien d’un revers de bras, avant d’éternuer. Une fois… deux fois. Elle tenait un rhume et sa fourche jupitérienne fermement, suspendue à une réaction. Rien. Le Silence. Du moins dans une certaine mesure car la mer se faisait entendre par delà les murs, usant sa salive sur les rochers en contrebas. Le vent allait et venait entre les étages. Et qui d’autre à errer ?

Au fond du corridor d’entrée un escalier tournait en colimaçon. De part et d’autre du couloir aux murs rocailleux, deux pièces.

Celle de droite, une chambre chichement meublée d’un lit étriqué, d’une table, et d’une commode en bois. Pas grand-chose à piquer ici, sinon une lampe à huile, une chaise au bout du pageot, voire un roupillon à condition d’avoir le sommeil aussi dur que le matelas. Coline ouvrit les tiroirs du chiffonnier, tous vides, sauf un. Dans celui du bas une marinière et un pantacourt, comme oubliés. Ou laissés intentionnellement ? Se servir chez l’habitant, en voilà du propre ! le sermonna son Jiminy Criket intérieur. Propre et repassé, qui se serait gêné ? Séance essayage. Le pantacourt était à sa taille. Le polo s’avérait un peu serré aux entournures, mais elle s’en accommoderait.

Éreintée par son voyage, la tentation lui prit de s’allonger sur la couchette aussi inconfortable fût-elle. Et puis elle pensa aux dangers potentiels. La chaude couverture était susceptible de devenir un drap « ouste ! » si le gardien des lieux la surprenait. A l’idée de se faire réveiller par un ours mal léché, Boucle d’Or ravala son dernier bâillement.

Tour d’horizon de la pièce voisine, où le temps s’était arrêté sans plus jamais repartir. La fenêtre jaunâtre jetait une lumière anémique sur une cuisine-salle à manger laissée dans son jus. Un autre jus devait avoir bouillonné jadis au fond des casseroles en cuivre suspendues au mur. Une table trônait au milieu, recouverte de toile cirée. Dans un angle, un réchaud hors d’âge, seule flamme au foyer avec la grande lanterne pour peu qu’on sût l’allumer.

Coline ignorait l’âge du bâtiment. En tout cas une chose de sûre, la fée électricité ne s’était pas penchée sur son berceau. Rude défi pour une citadine élevée dans un certain confort.

Seule commodité un tant soi peu moderne, un évier flanqué d’une pompe manuelle. Bon, encore fallait-il que l’eau fût potable. Le robinet n’était pas engageant, trogne de gargouille en fer… et damnation ? Elle actionna la pompe d’où jaillit un mince filet aqueux, en apparence limpide. Une petite voix prudente l’exhorta à faire quand même bouillir l’eau dans une casserole. La jeune femme hésita, renifla le liquide, en but finalement une gorgée. Elle n’y décela aucun goût particulier. Son odorat alléché la mena en revanche jusqu’à un cellier plein comme une barrique.

Le petit recoin aménagé ne comptait à vrai dire que deux tonneaux dont l’un était vide. Le second renfermait crabes, homards et autres bouquets entassés comme des sardines.

La visiteuse piocha une crevette rose, s’assura qu’elle était bien comestible. A vue de nez, la qualité de conservation était au rendez-vous. Son appétit aussi du reste, qui grondait d’impatience. En confiance elle engloutit le fruit de mer et les suivants d’une traite, pulvérisant son précédent record de décorticage. A la différence qu’au dernier réveillon du Nouvel An les crevettes étaient cuites, or là elles n’étaient qu’sept.

Coline ressortit du cellier. Sa dégustation avait suffi à la caler. Dehors la mer continuait de la ramener toujours et toujours, incapable de tenir sa langue. Le Grand Bleu par sa couleur, mais pas la Grande Muette, ni « la grande mouette », la faune ornithologique se faisant étrangement discrète pour le moment.

Quand on parle du volatile, on en aperçoit la plume. Un bel empennage blanc posé sur le coin de la grande table nappée. Quelque fut l’endroit où s’était retiré le gardien du phare, il n’avait pas encore jeté l’encre, au vu du petit flacon couleur noire où tremper sa rémige. Tout près, une sorte de cahier manuscrit ramenait la couverture à lui, bien qu’en étant totalement dépourvu. Coline s’étonna de n’avoir remarqué pas l’ouvrage avant.

Elle lut, en titre sur la page de garde : « Journal ».

La curiosité la poussa à tourner les premières pages plus fripées que des vieilles mains par la lessive du temps. Des mots alignés, blottis les uns contre les autres comme pour se tenir chaud dans ce nid à courants d’air. Coline sentit son cœur se serrer lui aussi. Elle reconnaissait cette écriture patte de mouche inclinée vers la droite, aux majuscules échevelées pareilles à des herbes folles. Celle de Lucas. Non, je dois rêver ! Si les homards s’agitaient encore au fond du cellier elle leur aurait demandé de la pincer très fort. Des frissons nerveux lui parcoururent le corps, en ondes fulgurantes. Le palpitant en mode tachycardie, sans même prendre le temps de s’asseoir, elle se jeta dans la lecture.

Jour 1

Étant petit, je consignais mes rêves sur un petit carnet. Du moins tous ceux dont j’arrivais à me souvenir, une fois sorti des bras de Morphée. Qu’est devenu ce document ? Probablement perdu dans les limbes d’un déménagement hâtif. Personne ne l’a jamais lu. Dieusait si ce sera le cas aussi de ce journal que j’inaugure d’une plume malhabile. A ma décharge j’ai plus l’habitude des stylos bille.

Cette page blanche est un peu le tarmac où je peux poser mon esprit. La tour de contrôle répond encore, quoique déboussolée. On le serait à moins, après ce que j’ai vécu. Rêve en cours ou réalité ? Je me sens comme Alice qui se serait fait la malle (indienne). Çà m’apprendra à suivre ce Lapin Blanc endimanché jusqu’à la scène. J’ai voulu me prêter au jeu pour ma fiancée, uniquement pour elle,sans m’attendre à basculer vers une autre dimension.

LEscamoteurme fait entrer dans sa caisse supposée truquée et avant le temps de dire ouf… Pouf !

Me voilà téléporté au beau milieu d’une grande pièce. Désorienté, au bout de quelques pas, je trébuche sur un lustre. Que fait ce chandelier planté au sol ? Et ce canapé au plafond ? Table, armoire, miroir sur pied défient singulièrement la gravité, pendus vers le bas . Je me demande alors si c’est le monde à l’envers ou simplement ma tête. Ça fait partie du spectacle, me dis-je sur le coup. Quelque part derrière un de ces murs, le magicien doit entretenir le suspens, meubler par des blagues avant ma sensationnelle réapparition.

Soudain tout bascule. Comme si une main invisible renversait le salon. L’impression d’être dans une boule à neige, mais sans la neige.

Un fauteuil d’époque amortit ma chute. J’ai le cœur au grand galop. La menace enfle et désenfle en rythme. Juste derrière mon dos, une respiration frénétique. Une peur irrationnelle, indicible, m’enfonce son aiguillon. Un témoin aurait d’abord pu penser au dard d’une guêpe en voyant mon bond. Je me retourne, un pulsar dans la poitrine. Le dossier en velours aussi palpite très fort. Ce siège est diablement vivant, ou du moins en a tout l’air. Et moi je manque d’air, je veux sortir, rejoindre ma place aux côtés de ma bien aimée. Au fond du salon, une porte. Fermée ! Je donne des grands coups en criant. En vain.

Passé cet accès de panique, je m’efforce à reconsidérer ma prison avec des yeux différents, dans un autre état d’esprit- celui de tous les possibles. Lewis Caroll nous montre la voie, à mon imaginaire et moi, de l’autre côté du miroir.

Face au fauteuil et à l’armoire, une psyché sur pied, au style baroque. Elle en impose ! Mon reflet beaucoup moins, qui rétrécit à mesure que je m’en approche. Je tâte la surface de la glace, en quête d’un passage. Sans m’attendre à une main tendue… ou plutôt agrippée manu militari par mon alter ego revenu aux dimensions initiales. Sans comprendre ni quoi ni qu’est, j’avais pris sa place derrière le miroir… et lui la mienne.

Déjà chez lui, mon double s’installe dans le fauteuil capitonné avec un sourire d’aise, déplie ses jambes puis un journal sorti dieu sait d’où. « Je est un autre » a écrit Rimbaud. J’en ai l’illustration, parlante si je puis dire, bien que cet avatar n’a pas encore ouvert la bouche. Tout à sa lecture, il ne m’entend pas tambouriner contre la glace. Du moins il en fait mine. C’est ma copie conforme, même visage, mêmes mains qui tournent pour le moment des pages (blanches) et plus tard, peut-être, caresseront ma fiancée. Car pourquoi se gênerait-il ce fumier d’imposteur ? Cette pensée m’est intolérable.

Je hurle ma détresse, seul, cerné par moi même en plein palais des glaces. A la fête foraine avec Coline, je fais meilleure figure. Partout des psychés, à en donner le vertige ! Mon reflet, démultiplié à l’infini, m’oppresse la poitrine, me serre la gorge. Mes yeux s’embuent, miroirs de l’âme et de larmes. Je me vois piégé dans cet endroit pour l’éternité. Non ! Il faut que je parvienne à me casser, en un seul morceau si possible. Malheureux ! me conjure la voix de la superstition, si tu te brises, sept ans de malheur t’attendent ! Mon amour aussi m’attend, me dit-je pour me redonner du courage. Je secoue l’une des psychés jusqu’à la renverser au sol et y saute à pieds joints comme dans une flaque d’eau. Mais au lieu de m’en éclabousser, je passe au travers et retombe au milieu du salon.

Des éclats de verre jonchent le fauteuil encore occupé par mon reflet juste avant. Je me relève, titubant ; à se demander lequel entre le miroir et moi est le plus fracassé .

Rien n’a bougé en apparence. La porte est toujours là. Surprise, cette fois elle s’ouvre. A savoir si cet escalier ne m’en réserve pas une autre, tout aussi tourneboulante. Les dernières marches disparaissent dans une chape cotonneuse, opaque. Une enveloppe de mystère qui aurait fait dire à un détective calembourdeux : « Élémentaire ma chère ouate sonne… » Sans préciser si c’est mon retour sur scène ou ma perte ? Pas question de m’y risquer. Je veux faire marche arrière mais trop tard ! la lourde s’est déjà refermée à clé derrière moi.

Me voilà piégé au pied d’un escalier au sommet ennuagé. Dois-je en faire une montagne ? Car en y repensant jusque là j’ai toujours eu l’ascendant sur ses prédécesseurs, les tout droit, les biscornus, les raides ; certes parfois au prix de bien des efforts, pendant les déménagements.

La nébulosité blanchâtre rajoute du piment à l’ascension qui ne manque pas de Ciel non plus. J’en prends toute la mesure, une fois arrivé en haut. J’émerge de la couche vaporeuse par une trappe. Autour de moi, ce n’est qu’immensité, un océan immaculé, pommelé comme un chou-fleur. Le point d’orgue de mon voyage, à moins qu’un musicien aux tuyaux ne me transporte encore au-delà. Les yeux écarquillés, je tends l’oreille. Pas de mélopée céleste, ni même l’ombre d’une aile angélique… ou d’avion. J’y entrevois une bonne raison que mon cœur tambourinant connaît bien. Ce n’est pas encore mon heure et mon ange m’attend ici bas.

Si notre amour est solide, à toute épreuve, j’ai des doutes quant au plancher nuageux. Car il se peut que non seulement le soleil (notre soleil ?) passe au travers, mais mon pied aussi. Je tâte précautionneusement le terrain dont la texture filandreuse rappelle celle d’une barbe à papa. Une mauvaise appréhension peut précipiter ma rencontre avec un autre grand barbu devant l’éternel. J’y vais par étapes, à quatre pattes pour commencer avant de me mettre sur mes deux jambes.

J’arpente ce désert ouaté dans un état de déréliction complète, marchant d’abord puis courant pour tenter d’en saisir l’infini. Aucune âme en vue, nul saint auquel me vouer. Je me souviens avoir crié jusqu’à ce qu’enfin le ciel daigne me répondre.

Mais pas de la façon espérée.

Mes appels ont semble-t-il électrisé l’atmosphère. Pour tisser la métaphore, l’édredon virginal se met à filer un mauvais coton. Des éclairs crépitent sous moi comme des flashs de paparazzis accompagnant mes premiers pas au Ciel… qui s’avéreront les derniers. Soudain je sens le sol onctueux se dérober.

Et c’est la chute libre.

Je tombe comme jamais pendant mes cauchemars les plus vertigineux. D’aucuns, si la providence les conduit un jour à ce journal, vont penser que je relate là un mauvais rêve. Si c’était le cas je ferais n’importe quoi pour me réveiller sur mon strapontin de music-hall ô combien plus confortable qu’une vieille chaise en bois. Auprès de toi ma Coco restée dans ta dimension et qui ne lira peut-être jamais ces lignes. A moins que tu ne prennes la même correspondance. Je t’en conjure, mon amour, où que tu puisses te trouver en ce moment, fais attention à toi.

Mon poignet est tout engourdi. Je pose ma plume provisoirement, car le point final est encore loin.

PS : J’aurais aimé en prélever un de rémige sur cet oiseau fabuleux qui m’a rattrapé en pleine chute puis déposé sur cette île. Un territoire dont j’ai tout à découvrir. Une carte retrouvée fortuitement près des rochers en trace les contours. Il y est fait mention de la Grotte du Salut sur son rivage au nord ouest du phare. Salut ou Perdition? Je verrai bien à la lumière du jour.

2 réflexions sur “Les aventuriers de la malle (20)

  1. Bonjour Nico,

    Ton récit est de plus en plus fantastique, dans tous les sens du terme…

    Et toujours ton festival de jeux de mots. J’adore!

    Bon après-midi,
    Mo

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