Imaginaire de rien nominé aux Liebster Awards 2017

 

Merci Solène de m’avoir fait l’honneur de cette nomination.

Avec So on a créés nos blogs en même temps, c’était en 2007. Depuis, Solène a publié deux romans aux éditions Le Manuscrit:

L’orage ou la flûte, un conte générationnel où plane le fantôme de LF Céline, qui a été finaliste du prix du Premier Roman en ligne 2009

https://www.amazon.fr/Lorage-ou-flûte-SolèneVosse-ebook/dp/B005NKHBFE

 

Puis le T shirt blanc : Meetoc réel, un polar qui a pour cadre le Massif Central
https://www.amazon.fr/T-shirt-Blanc-Meetoc-réel-SolèneVosse/dp/2304028543

 

Et à venir : Souviens-toi d’oublier, un roman en ligne.

De longs extraits à découvrir ici :

https://solenev63.wordpress.com/a-propos/roman-sans-titre-en-cours-decriture/

 

 10 ans qu’on est aminautes et j’ai l’impression que c’est hier.

Mais alors les Liebster Awards c’est quoi ?

Ces nominations permettent de mettre en avant des blogs
qui se lancent dans l’aventure…

***

(Après il n’est jamais trop tard.  Notre Johnny national a reçu le prix Jean Gabin réservé au meilleur espoir masculin pour son rôle dans l’Homme du train de Patrice Lecomte…en 2003 après 40 ans de cinéma et 25 films !)

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En principe,  ce sont des blogs  qui ont moins de 200 followers!

(Je réponds largement aux critères)

***

 

Les règles sont simples :

 

Après avoir livré 11 secrets sur soi ,

 

  • Citer la personne qui nous a nominée.
  • Répondre aux 11 questions posées.
  • Nominer 11 autres blogs.
  • Leur poser, à notre tour, 11 questions

 Pour ma part j’ai nominé 4 aminautes.

Le questionnaire tout d’abord (et sans langue de bois)

Pourquoi ce blog?

Un moment j’en ai eu marre de garder mes écrits pour moi et j’ai eu envie de partager et avoir des avis. L’aventure a démarré avec MSN Space, en 2007, déjà de la préhistoire donc. Ah, MSN avec ses smileys et ses sons tellement caractéristiques. Vous vous rappelez du wizz vibrant? C’était énervant ! Mais je me gare, revenons à nos matous. Ce blog c’est mon univers à moi, ma bulle parfois un peu maboule où vous êtes tous les bienvenus ! On  déchausse ses dents à l’entrée.

Si tu devais te décrire en trois mots…

Curieux, perfectionniste, lunaire

Les choses dont tu ne saurais te passer dans la vie…

Un lit, une table, un verre, un accès wifi… euh, on a droit à combien d’éléments ? Allez, si je devais emporter une chose sur une île déserte, ce serait un ballon de foot. Je lui peindrais un visage souriant et je le baptiserais Wilson. Bon, faut pas m’en vouloir, je me suis toujours pas remis du visionnage de Seul au Monde avec Tom Hanks. Autre chose ? Alors un livre, un crayon et du papier. Tiens d’ailleurs, vous connaissez l’histoire du papier qui tombe à l’eau et qui crie : « Au secours j’ai pas pied » ?

Ok, je sors =>

 

Si tu étais un animal…

C’est difficile à dire, il y a tellement d’espèces animales (et une seule espèce de cons, c’est déjà de trop) Un pingouin peut-être, c’est rigolo un pingouin et c’est l’animal le plus fidèle au monde à ce qu’il paraît.

 

La citation d’auteur qui te guide (ou te correspond le plus)…

Je n’ai pas de citation préférée. J’aime bien cette phrase de Voltaire : « Rien ne se fait sans un peu d’enthousiasme » Ca peut aider à motiver. Et alors si on a l’occasion de prendre vraiment son pied dans quelque domaine que ce soit, alors tant mieux!

 

Le premier livre qui t’a vraiment marqué (e), ou qui a bouleversé ta vie…

Il y a eu les contes de Grimm puis , Le Tour du monde en quatre-vingts jours de Jules Verne, . On y trouve tous les ingrédients d’un immense récit d’aventures : du rythme, de la fantaisie, de l’humour et quelle imagination ! Et en prime une initiation à la géographie des plus vivante ! J’aurais pu citer aussi Le Merveilleux Voyage de Nils Holgersson à travers la Suède  par Selma Lagerlöf. C’est un chef d’œuvre de la littérature jeunesse, là encore on voyage en première classe !

 

Le dernier que tu as lu…

Je lis en ce moment Le Vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire, un roman suédois de Jonas Jonasson. C’est un road movie assaisonné d’humour noir et absurde doublé d’une relecture décalée de l’Histoire du 20e siècle, façon Forest Gump (encore Tom Hanks, décidemment !) Ca me plait bien pour l’instant.

 

Si demain on t’offrait un billet d’avion pour la destination de ton choix, quel pays choisirais-tu?

Les Etats Unis pour visiter la région des Grands Lacs et le parc de Yosemite plus au sud avec ses séquoias géants.

 

Quelle est ta conception du bonheur?

Passer des moments avec les gens qu’on aime et se retrouver pour soi, et en ce qui me concerne cela passe par l’écriture.

 

Quelle est la qualité qui t’émeut le plus chez une femme (pour les hommes), chez un homme (pour les femmes)?

Son humour

 

A contrario, qu’est-ce qui peut être rédhibitoire, et te faire fuir…

La vulgarité.

 

Sont nominés aux Liebster Awards !

Roulements de tambour !

: Pour la grande bouffée de fleurs toutes les fois que je prends chaque fois que je pousse la porte de leur impressionnant jardin (qui n’a rien de virtuel !). On y trouve des tas de choses à butiner et des noms scientifiques de fleurs agrémentés de chouettes photos pour enrichir sa culture générale. De temps à autre, Marc nous livre aussi ses souvenirs personnels, le dernier en date porte sur le rugby, et sa plume est truculente.

 

Pour son univers féérique, comme l’indique son nom, et parce que c’est un très bon ami à moi. On a étudié à la même fac. Pierre, enseignant en Histoire, nous fait partager sa passion pour la fantasy et la science-fiction au travers des écrits de son cru. Son blog n’est plus mis à jour régulièrement (en raison d’un agenda chargé) mais il vous a laissé de la lecture !

 

Pour son parcours du combattant dans la vie de tous les jours qu’elle décrit sans fard et parce que son blog peut trouver un écho en chacun d’entre nous. Se faire reconnaître et accepter comme travailleur handicapé, n’est pas simple- et on le comprend en la lisant. Faith signifie foi et nous envoie à tous un message par sa personnalité positive. Keep faith !

 

Pour ses billets d’humeur désopilants, parce que Mimi ne garde pas Jack Lang dans sa bouche. La vie politique, l’actu sociale, la vie à la retraite, tout peut l’inspirer et elle fait mouche avec son style percutant et coloré. Les derniers billets remontent un peu, mais j’espère que cette nomination sortira son blog au bois dormant de son trop long sommeil.

 

mes questions:

Pourquoi ce blog?

Si tu devais te décrire en trois mots…

Les choses dont tu ne saurais te passer dans la vie…

Si tu étais un animal…

La citation d’auteur qui te guide (ou te correspond le plus)…

Le premier livre qui t’a vraiment marqué (e), ou qui a bouleversé ta vie…

Le dernier que tu as lu…

Si demain on t’offrait un billet d’avion pour la destination de ton choix, quel pays choisirais-tu?

Quelle est ta conception du bonheur?

Quelle est la qualité qui t’émeut le plus chez une femme (pour les hommes), chez un homme (pour les femmes)?

Si tu devais emmener un film sur une île déserte, lequel?

 

La dernière séance

Petite bafouille  sur quelques films vus dernièrement.

LA VIE EN PLUS (she’s having a baby)

Comédie, de  John Hughes (1989)  US

Avec Kevin BaconElizabeth McGovern

Une touchante comédie de mœurs où le tout jeune Kevin Bacon qui n’était pas encore cantonné à des rôles de méchants, découvre les affres de la vie de couple puis les joies de la paternité aux côtés de la craquante Elisabeth Mc Govern. John Hughes, le roi du teen movie -son Breakfast Club a marqué toute une génération de jeunes Américains- dresse un portrait lucide, à la fois tendre et ironique, de l’american way of life pimenté de trouvailles visuelles presque surréalistes traduisant les fantasmes du narrateur, comme la scène du ballet des tondeuses à gazon. A noter une très intéressante B.O, comme souvent dans les films de Hughes,  avec mention spéciale à  la chanson de Kate Bush « this woman’s work » qui est juste sublime.

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ABATTOIR 5  (Slaughterhouse – Five)

Science fiction, de George Roy Hill (1972)  GB

Avec : Sharon GansSorrell BookeMichael Sacks

Billy Pilgrim est perdu dans le temps. Il revit aussi bien les moments passés de sa vie que les moments futurs.. J’ai été un peu dérouté par la construction éclatée du film, à l’image des souvenirs chaotiques de Pilgrim. Un excellent travail de montage sur les transitions temporelles, avec notamment des jeux de surimpressions. George Roy Hill croise assez habilement les genres entre comédie, satire sociale et drame historique à travers les bombardements de Dresde. Un film inclassable comme Butch Cassidy du même réalisateur. J’ai été moins convaincu par la partie purement SF sur la planète Tralfamadore qui pâtit d’une esthétique un peu kitsh. Abattoir 5 vaut néanmoins largement le détour !

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ALEXANDRE LE BIENHEUREUX

Comédie,  de  Yves Robert (1967)  FR

Avec Philippe NoiretJean CarmetMarlène Jobert

Exploité par sa femme, un cultivateur décide, à la mort prématurée de celle-ci de s’octroyer du bon temps. Sa vie ne se résume plus qu’à dormir à longueur de journée. Son comportement finit par faire tâche d’huile auprès des villageois. Paul Lafargue, célèbre pour son Droit à la Paresse, n’aurait pas renié la philosophie hédoniste de ce film qui m’a rappelé cette nouvelle de Maupassant où une femme décide d’exploiter le temps de convalescence de son bon vivant de mari cloué au lit, en lui faisant couver les œufs ! Dans Alexandre et la Mère Toine de Maupassant, la femme n’est pas vraiment présentée sous un jour flatteur… Profiteuse, tyran domestique suçant la moelle de son pauvre travailleur de mari. Et ce n’est pas la pourtant mignonne Marlène Jobert qui va lui redonner ses lettres de noblesse ! Je ne qualifierai pas Alexandre le Bienheureux de film misogyne, mais plutôt de marqueur de son époque, les sixties et l’évolution du pouvoir des femmes. Alexandre est surtout une fable sur la liberté, une invitation à nous recentrer sur les choses simples de la vie, à « prendre le temps de prendre son temps » pour reprendre Philippe Noiret, parfait en colosse débonnaire. Mention spéciale à « Le Chien », acteur à part entière de cette belle comédie.

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LA FERME DES ANIMAUX (Animal Farm)

Animation, de John HalasJoy Batchelor (1954)  GB

Une excellente adaptation du chef d’oeuvre de George Orwell. Les enfants seront sous le charme par les traits disneyiens des animaux, l’influence des studios se retrouvant par ailleurs dans les quelques passages chantés. Les plus avisés prendront toute la mesure de cette fable pamphlétaire brillamment traduite en images. Une dictature en appelle une autre, et les porcs fomenteurs de la révolte des animaux, marcheront sur les traces du tyran renversé. Les grands préceptes érigés le jour de la proclamation de la République seront sacrifiés sur l’autel de la lutte des pouvoirs et des vanités. « Tous les Animaux sont égaux, mais certains le sont plus que d’autres » lira l’âne sur le fronton de la grange. Une formidable contre utopie, satire de l’idéologie soviétique qui peut s’appliquer à toutes les dictatures actuelles et à la propagande et de la manipulation des politiques en général. Un film à voir de préférence après la lecture du roman.

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La vita è bella (la vie est belle)

La vie est belle (La vita è bella) est une comédie dramatique italienne écrite et réalisée par Roberto Benigni sortie en 1997. Palme d’Or à Cannes en 1996.

J’ai revu ce très beau film très récemment et j’ai ressenti le besoin de poser ces quelques mots. Attention, ce texte raconte en partie l’histoire. Ceux qui ne l’ont jamais vu, ne lisez pas ce qui suit… Ou bien après l’avoir regardé.

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Peut-on aborder l’holocauste sous l’angle de l’humour ? On pensait l’exercice impossible à relever sous peine de passer sous les fourches caudines des associations mémorielles. L’iconoclaste Roberto Benigni, lui, a relevé le défi avec un indéniable talent. Le ton de cette fable n’est pas tant burlesque (on n’est pas tout à fait chez Chaplin, même si le comédien lui rend hommage par force mimiques) que poétique, cette poésie colorée des comédies italiennes d’antan, ce qui en fait presque un film irréel dans un contexte si terriblement réel : la Shoah. Vers la fin de l’histoire, Guido, le héros campé par Roberto Bénigni murmure tandis qu’il suit un cortège de prisonniers : « C’est un rêve. On va se réveiller, puis boire du chocolat au lait et tremper nos biscottes. Puis j’irai dans la chambre avec elle (Dora, sa femme) et je lui ferai l’amour deux fois… si j’y arrive. » Où s’arrête le rêve ? Ou commence la réalité ?
Dans la première moitié du film, Guido semble vivre dans un monde de fantaisie, un monde de cirque où il est le clown gai. Il est l’incarnation d’une jeunesse insouciante dans une Italie de carte postale semblable à celle de la Dolce Vita. Le fascisme mussolinien rampe, inexorablement, mais ce n’est pas le premier des soucis de Guido. Quand des fascistes peignent : « Sale Juif » sur son cheval blanc, il ne prend guère au sérieux les conseils de son ami qui lui recommande d’être prudent : « Quoi ? Quoi ? Mais qu’est-ce que tu veux qu’il m’arrive ? » Car le bondissant serveur de restaurant vit sur un nuage, amoureux de Dora, Nicoletta Braschi, une belle institutrice. Et de nous répéter le numéro de Gene Kelly qui danse dans la rue… Mais pas sous la pluie.
La pluie vient cinq ans plus tard, et elle s’accompagne du ronflement de moteur des jeeps allemandes et du hurlement du train en route pour un camp de concentration. Pas confortable le train, se plaint son jeune fils Giosue né dans l’entrefait, avec qui il s’est trouvé arrêté. « T’as raison, répond-t-il avec sa verve coutumière, pour revenir on prendra l’autobus. » L’autobus… Tout le stratagème, tout le génie du héros, se trouve résumé dans cette réplique. Car il fera tout pour convaincre son enfant, l’adorable Georgio Cantarini, petit acteur prodigieux, qu’ils vont dans ce camp pour s’amuser. C’est comme un jeu de cache-cache où ils ne doivent pas se faire voir par les méchants. Et d’inventer un système de points, comme à la loterie, que s’ils en gagnent 1000 ils pourront sortir. Et le petit garçon aura en cadeau un char grandeur nature !
Guido trouvera jusqu’au bout, dans l’amour de Giosue, la force de survivre et de lui cacher la terrible réalité. Jusqu’au bout il sera son clown, épuisant ses dernières forces, après une journée passée à transporter des enclumes, à lui parler, dissiper ses moindres doutes sur la réalité du jeu, faire le pitre. Mais il n’oublie pas non plus sa femme qui s’est enrôlée dans le camp, dès l’annonce de leur arrestation. La scène où Guido fait retransmettre par les hauts parleurs des miradors l’air d’opéra du jour de leur rencontre, est d’une intense émotion. Peu de larmes coulent sur les joues des protagonistes, toute l’émotion passe dans le jeu des regards et le numéro burlesque de Benigni. Le ton du film reste pourtant assez léger, le cinéaste ne nous montre pas de scène choc, la force émotionnelle réside justement dans cette sobriété.
La toute fin du film, quand l’enfant voit un char américain débarquer dans le camp et croit à son cadeau, est tout simplement sublime. Papa ne m’aurait pas menti ! Ben non, pourquoi il aurait fait ça ?
Merci Monsieur Benigni pour cette poignante leçon d’humour et d’amour. Si le message pouvait passer une bonne fois pour toutes sur cette Terre, mais ce serait rêver.

Des analyses plus pointues et d’autres points de vue sur cette oeuvre.
http://www.persee.fr/web/revues/…/xxs_0294-1759_1999_num_63_1_3871‎

http://www.senscritique.com › Films › Drame‎

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